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Radio LoreleiTigerElf

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29 octobre 2008

Le "rien-faire"

Quand on a un travail passionnant comme le mien, épanouissant, prenant, étourdissant, etc. (j’en oublie j’en suis sûr !), on a rarement l’occasion de ne rien faire. En tout cas, si cela arrive, c’est exceptionnel (max 8 fois par semaine) et à peine 6 heures par jour.
Que ce passe-t-il alors ? On blog, on envoi des cadeaux débiles sur facebookfacebook, on emmerde ses concitoyens, on crache sur la soupe générale, on fume des cigarettes sur le trottoir.. etc.

Mais :
1- tout cela, on peut le faire aussi en travaillant
2- on s’occupe peut-être un quart d’heure, voire une heure, mais rarement plus.

Il reste donc 5 heures à meubler !
Et c’est là que l’ampleur de la tâche s’impose. Ne rien faire est d’une part extrêmement ardu, et d’autre part d’une fatigue digne d’un périple en haute montagne à dos de raton laveur.

Dès lors, il est possible de réfléchir à toute la portée philosophie du concept : comment peut-on être fatigué à ne rien faire ? Comment le néant peut-il nous raplaplatir ?

Parce que je les vois bien les "collègues" ( oui entre guillemets: je travaille seule) qui se marrent au fond de la salle « Ouais tu fous rien, comment tu peux être fatigué à ce point ? » Mais ils ne sont pas à notre place les bienheureux ! Ils s’occupent eux ! Ils aiment leur tafs, ces troublions à trois neurones ! OK, ils ont cet avantage sur moi de savoir s’amuser d’un rien. De s’épanouir à blablater au téléphone. De courir après leurs fournisseurs, de hurler par monts et par vaux les exigences des clients qu’ils vénèrent..un exemple parmi d'autre.
Mais si la vénérable mission qui nous est incombée ne nous occupe que 2 heures par jour, que peut-on y changer ?

Contrainte de glander, donc, j’écris cet article. (J’ai d’ailleurs un peu l’impression de tricher !). Est-ce que je ne suis pas entrain de fuir un peu mon absence de mission ? Ne suis-je pas entrain de bloguer haut et fort mon inactivité, et donc par ce fait, d’être actif ?

Doux paradoxe de la glande !

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